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Restaurer les mangroves pour protéger les habitations et les moyens de subsistance
Joni J. Messakh vit dans le village de Tanah Merah en Indonésie, une communauté qui dépend essentiellement des activités de pêche. Sa famille est devenue célèbre pour son action en faveur de la sauvegarde des mangroves, qui sont essentielles à la sécurité et aux moyens de subsistance de la communauté.
Restaurer les mangroves
Situé à une heure de route de la ville de Kupang, Tanah Merah a connu des années de difficultés. Entre 1987 et 2004, la zone a fait l’objet d’une exploitation de sable qui a provoqué une érosion massive et transformé la saison des raz-de-marée en un véritable cauchemar. Les raz-de-marée détruisaient régulièrement les maisons et anéantissaient les populations de coquillages et de crabes. Joni et son défunt père ont décidé de faire quelque chose à ce sujet. Ensemble, ils ont commencé à restaurer la population de mangroves. La mangrove est un arbuste ou un arbre qui pousse dans les eaux salines côtières et qui est adapté pour vivre dans des conditions difficiles et y résister. Les mangroves protègent les zones voisines des tsunamis et des phénomènes météorologiques extrêmes et favorisent la durabilité des écosystèmes côtiers et marins. Jusqu’à présent, Joni a planté 20 hectares de forêt de mangrove et sensibilise les communautés locales à l’importance des forêts de mangrove. « Les gens ont tendance à penser que les mangroves sont inutiles, »dit-il. « Ils pensent qu’il est plus rentable de planter des cocotiers. Convaincre les communautés côtières de restaurer et de protéger les mangroves est compliqué par le faible niveau de revenu des villageois. « Les gens d’ici coupent souvent les arbres de la mangrove pour construire leur maison », explique Joni. explique Joni.
Une victoire sur la nature
La persévérance de Joni a porté ses fruits. Son travail de restauration de la mangrove a joué un rôle crucial dans la protection de sa communauté contre l’impact dévastateur de la tempête tropicale Seroja de l’année dernière. Alors que la tempête a détruit de nombreuses zones côtières voisines, comme celle de Nusa Tenggara Est, provoquant des dégâts physiques et économiques insurmontables, le village de Tanah Merah n’a subi aucun dommage significatif. Les mangroves ont résisté aux assauts de Serojaet ont protégé la zone de l’onde de tempête. Les mangroves de Joni ont également amélioré progressivement l’économie locale. Aujourd’hui, les pêcheurs locaux n’ont plus de mal à trouver du crabe et des crustacés. De nombreuses espèces marines, notamment des poissons et des crevettes, utilisent également les mangroves comme nurseries. Les mangroves constituent ainsi une source essentielle pour la reconstitution d’une partie des stocks de poissons de l’océan.
Une victoire juridique et politique
Tous ces avantages ont permis à Joni de convaincre les villageois de protéger les mangroves en vertu d’une loi coutumière.
Joni continue à soulever la question des mangroves lors des réunions du village avec le gouvernement local. Et ses efforts ont été couronnés de succès. Le gouvernement du village a placé les mangroves sur la liste des questions prioritaires, et les réglementations concernant les forêts de mangrove et l’interdiction de couper les arbres de mangrove seront incluses dans le règlement du village en 2023. Lorsqu’on l’interroge sur ses attentes, Joni est positif :
Voir l’article original sur le site de HIVOS.
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